Moi qui fus souverain courtisé des nuages,
Règnant tel pacha sous la voûte des cieux
Sertie d’étoiles d’or, Ô que j’étais heureux
Ivre de l’air du soir frissonnant de l’alpage !
Revêtu de flocons ou les pieds dans la mousse,
Lorsque le vent soufflait au cœur de ma forêt,
Auprès de mes amis, ma vie semblait si douce,
Mon âme s’exaltait quand le coucou chantait.
Je finirai ma vie un soir de février
Sous la braise vêtue d'un paletot de marbre
Je m'y consumerai tout recroquevillé
Y-a-t-il, quelque part, un paradis des arbres ?